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Offre thèse Réponses d’un poisson d’eau douce, le chevesne Squalius cephalus aux pollutions environnementales et au parasitisme : une approche à l’échelle de deux bassins versants

Autres - 3 ans
Date limite de réponse : 19 avril 2024
Missions :
Résumé :

Les écosystèmes aquatiques sont exposés à de multiples polluants environnementaux. Certains soulèvent de fortes préoccupations environnementales, tels que les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), ainsi que les résidus de pesticides et de médicaments.
L’exposition à ces polluants environnementaux est susceptible de modifier les interactions hôte-parasites. Les acanthocéphales, des parasites intestinaux, présentent la remarquable capacité d’accumuler des polluants depuis le poisson hôte. Nous avons ainsi montré que le parasitisme pouvait induire des effets positifs chez les chevesnes Squalius cephalus, en diminuant notamment le stress oxydant des poissons exposés aux HAPs (Molbert et al. 2020 Environmental Sciences & Technology ; 2021 Ecotoxicology and Environmental Safety). Toutefois, la diversité du micobiote intestinale est altérée chez les poissons parasités (Colin et al. 2022 Scientific Reports). Le projet ANR HELP (Helpful parasites in Polluted Environments) vise à tester si l’exposition à la pollution environnementale par les pesticides et résidus de médicaments peut faire basculer une relation de parasitisme vers une relation de mutualisme (Goutte & Molbert 2022, Frontiers in Ecology and Evolution). Les objectifs sont 1) d’évaluer les coûts et les bénéfices associés à la charge parasitaire pour les chevesnes dans des milieux plus ou moins contaminés et 2) d’évaluer les conséquences sur le développement et la reproduction des parasites acanthocéphales.
Le projet propose de combiner deux approches : 1) des suivis sur le terrain à l’échelle de deux bassins versants soumis à une pression chimique importante: la Seine et le Rhône, et 2) des manipulations expérimentales au CEREEP-Ecotron IdF. Pour chaque site, il s’agira de caractériser la pollution chimique et les effets écotoxicologiques, en intégrant plusieurs échelles biologiques (marqueurs de génotoxicité, traits écophysiologiques, diversité du microbiote intestinal, charge parasitaire, condition corporelle, traits d’histoire de vie, etc).
Ce projet entre dans le cadre de l’ANR HELP, du PIREN-Seine et des collaborations prévues au sein des Zones Ateliers Seine et Bassin du Rhône. L’approche pluridisciplinaire est rendue possible grâce à un large réseau de collaborations scientifiques (M2C-Rouen, iEES-Paris, CEREEP-Ecotron IdF, Biogeosciences Dijon).
PROFIL RECHERCHÉ

Niveau d'étude requis :

Bac + 5